La Dormition

 

« Fidèle à la foi des origines, l’Église orthodoxe croit que la Mère de Dieu s’est, avec l’aide de la grâce, gardée toute sa vie pure de tout péché personnel, mais a néanmoins été conçue avec le péché originel (considéré dans l’Église orthodoxe comme un héritage non du péché d’Adam, qui reste attaché à la personne de celui-ci, mais de ses effets), ce qui fait qu’elle a partagé jusque dans la mort le sort commun de l’humanité ; cependant, après que le Christ est venu chercher son âme et l’a emportée, Il a pris son corps et l’a élevé jusqu’aux Cieux et glorifié avec son âme auquel Il l’a réuni. La Mère de Dieu ainsi, ne se distingue pas de nous par sa nature même, ce qui nous la rend particulièrement proche. Mais en même temps Mère du Verbe incarné et première créature à avoir été déifiée, siégeant immédiatement à la droite du Christ, elle a pour tous les hommes, de par ce double lien de proximité avec l’humanité commune et avec le Christ, un très grand pouvoir d’intercession.
Les divers écrits contenus dans La tradition grecque de la Dormition et de l’Assomption de Marie confirment tous la position orthodoxe, distinguant trois étapes : celle de la mort de la Mère de Dieu où l’âme se sépare du corps et où le Christ vient en personne recueillir celle-ci ; celle où le corps de la défunte est mis au tombeau par les Apôtres ; celle où le corps est enlevé du tombeau et transféré dans les Cieux. »
Jean-Claude Larchet à propos de La tradition grecque de la Dormition et de l’Assomption de Marie.